Dans le cadre des formations proposées par Sarthe Lecture à l’ensemble des bibliothécaires du réseau, Marianne Lesniak, chargée de mission formation chez Émergences Sud (agence d’accompagnement de projets culturels), est venue rencontrer un groupe d’une quinzaine de bibliothécaires professionnels et bénévoles du réseau.
Après un tour de table de présentation, chacun a pu énoncer ses attentes liées à cette formation : parmi les points les plus cités : améliorer le service rendu, faire évoluer ses pratiques, trouver des réponses et des idées concrètes pour diversifier et dynamiser l’offre de services.
Le premier temps de la formation a permis de dresser un panorama de ce qu’est la bibliothèque aujourd’hui et de balayer les évolutions des missions du lieu, à la lumière des mutations sociétales, en interrogeant notamment la notion de Troisième Lieu.
La présentation de différents modèles de bibliothèques en France et en Europe a ensuite éclairé les problématiques d’aménagement et d’accueil, en soulignant l’importance du destinataire, à savoir l’usager, dans la manière de penser et de concevoir ces lieux de rencontres et de services multiples.
Enfin, la question de la signalétique et de la mise en valeur des collections a été évoquée. Une information cohérente, qui identifie les usages plutôt que les publics, pourquoi pas… une mise en valeur des collections pensée en amont, inscrite dans le projet du service, pourquoi pas en mobilisant aussi les usagers aura toujours plus d’impact. La valorisation n’étant pas qu’une question d’espace, il est utile d’optimiser ses actions sur le site Internet de la bibliothèque, par exemple.
Vous pouvez retrouver toutes ces notions et les différentes bibliothèques présentées dans le diaporama réalisé par la formatrice, en feuilletage ici.
La seconde partie de la journée était consacrée à l’étude des cas concrets rencontrés par les stagiaires. À titre d’exemple, voici quelques-unes des situations rencontrées :
- À Saint-Mars-d'Outillé, le bâtiment qui abrite la bibliothèque est un préfabriqué jusqu’ici mal identifié par les usagers, habillé en couleurs par des tags pour le rendre plus attractif. Le problème soulevé concerne le coin des ados, qui manque d’attractivité : pas d’assises, manque de place pour être en petit groupe, un espace et des meubles trop chargés qui n’invitent pas à rester. Les solutions proposées, hormis une proposition de mobilier plus confortable, concernent une modification de la configuration de l’espace, pour en faire un coin plus cloisonné, type îlot, avec l’offre mangas directement proposée dans cet espace, ce qui n’est pas le cas à l’heure actuelle. Un affichage plus séduisant au mur, un mur d’expression, ont aussi été évoqués.
- Le cas de la bibliothèque-ludothèque de Montval-sur-Loir est également intéressant : un bel espace bien situé dans le centre culturel de la ville, sur trois étages, qui abrite à la fois la bibliothèque et la ludothèque, déjà bien dynamique par ses actions. La problématique soulevée était celle de la circulation des publics : comment faire le lien entre les espaces et proposer des offres décloisonnées ? Pour répondre à cette problématique, la formatrice a suggéré de repartir de l’usage des espaces et de ce qui peut être une valeur ajoutée pour les familles : des jeux dans l’espace bibliothèque et inversement, proposer une sélection générale à l’entrée pour tous les publics…
- Un troisième exemple, celui de la bibliothèque de Savigné-l’Évêque : l’espace de 150 m2 est bien situé et le lieu est bien identifié. L’offre fonctionne bien, mais la volonté est de développer un espace numérique, inexistant aujourd’hui. Il y a peu de tablettes, pas d’ordinateur à disposition des usagers. Ce développement entre dans le projet de penser le lieu comme un pôle de services publics à part entière.
La journée s’est achevée avec un petit exercice de mise en pratique.